Cette déclaration d'ALLEA, la Fédération européenne des académies des sciences et des humanités, souligne le besoin urgent de préserver l'ouverture, l'intégrité de la recherche et la liberté académique dans les collaborations internationales en matière de recherche, tout en répondant aux préoccupations émergentes en matière de sécurité dans un paysage géopolitique en mutation rapide et radicale.
La déclaration contient, entre autres, ces recommandations: que les politiques de recherche intègrent l'ouverture avec des mesures de sécurité solides pour atténuer les risques sans restreindre la liberté académique, que les politiques et les institutions investissent dans des outils et des formations qui permettent, à tous les stades de la carrière, de gérer efficacement les risques liés à la collaboration, et le développement de lignes directrices claires pour soutenir les collaborations dans des contextes qui ne respectent pas pleinement la liberté académique ou l'autonomie institutionnelle
L'utilisation de technologies visant à modifier le rayonnement solaire et à réduire ainsi le réchauffement climatique est liée à des avantages et des risques très incertains. Deux rapports rédigés dans le cadre du Scientific Advice Mechanism de l'UE reflètent l'état actuel des connaissances scientifiques et servent de base à ces recommandations politiques : la réduction des émissions de CO2 et l'adaptation au changement climatique doivent rester la priorité absolue, et un moratoire européen sur l'utilisation des technologies de modification du rayonnement solaire.
Pour la Suisse, Ulrike Lohmann (Université de Zurich) ainsi que Gabriel Chiodo et Axel Michaelowa (ETH Zurich) ont participé à la rédaction du rapport scientifique sur lequel se basent les recommandations politiques.
One Health considère la santé humaine, animale et environnementale comme un système unique. Deux rapports établis dans le cadre du Science Advice Mechanism de l'UE proposent des mesures politiques de l'UE en faveur de One Health, par exemple d'améliorer la cohérence de la politique de l'UE, de renforcer l'éducation et la formation et d'accroître le soutien à la recherche et à l'innovation dans ce domaine.
L'analyse scientifique a été rédigée par des chercheuses et chercheurs renommés du consortium SAPEA (Science Advice for Policy by European Academies). Les recommandations politiques qui en découlent ont été rédigées par le Group of Chief Scientific Advisors à l'attention de la Commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire. Les deux rapports mettent l'accent sur les relations entre la santé mentale, la santé physique et les conditions sociales, ainsi que sur la nécessité d'une recherche interdisciplinaire sur les comportements humains qui affectent la santé, par exemple le commerce des espèces sauvages, les pratiques agricoles, la gestion de l'eau et l'acceptation des vaccinations.
Jakob Zinsstag, chercheur Swiss Tropical and Public Health Institute à Bâle avec plusieurs engagements aux académies suisses, et co-président du groupe de travail SAPEA, dit: « L'Europe devrait soutenir activement les efforts régionaux, locaux et mondiaux, en encourageant le partage des meilleures pratiques et en intégrant la perspective d'une seule santé dans l'éducation, la formation professionnelle et la sensibilisation du public ».
L'intégrité scientifique dans les sciences chimiques
La revue « Chimia », éditée par la Swiss Chemical Society, a publié un article consacré à l'intégrité scientifique. Edwin Constable, président du groupe suisse d'expert·e·s en intégrité scientifique des Académies suisses des sciences, donne un aperçu de l'intégrité scientifique et de l'intégrité dans la recherche, en mettant particulièrement l'accent sur les conséquences pour la communauté chimique active en Suisse. Il examine en outre les bonnes pratiques scientifiques et en montre les avantages pour les chercheuses et chercheurs, les institutions ainsi que la discipline. Dans un autre article, Christian Leumann, recteur de l'Université de Berne jusqu'à mi-2024, montre l'importance de l'intégrité scientifique pour les universités qui souhaitent transmettre au public la crédibilité et l'acceptation de la science. Il explique la nécessité d'adapter en permanence les cadres réglementaires existants et présente les progrès récents de la Suisse en matière de sensibilisation à l'intégrité scientifique.
La série « Panorama de la société suisse », publiée par l’Office fédéral de la statistique (OFS), les universités de Neuchâtel et de Fribourg et l’Académie suisse des sciences humaines et sociales, est le fruit d’une initiative conjointe de la statistique publique et de la recherche universitaire en sciences sociales. Elle est la continuation de la collection Rapport social et vise à présenter au public intéressé de nouvelles connaissances importantes sur des questions sociopolitiques clés et sur les évolutions fondamentales de la société suisse.
La nouvelle édition est axée sur le vieillissement de la population. La transition démographique et le vieillissement de la population sont des mégatendances. Le vieillissement de la population comme mégatendance se réfère non seulement au développement individuel jusqu’à un âge avancé mais aussi aux dynamiques des institutions et structures et aux évolutions et représentations de la société ainsi qu’aux défis qui l’attendent. Les images que l’on se fait habituellement de la vieillesse ne sont plus tout à fait pertinentes aujourd’hui. Cela s’observe par exemple dans les concepts du vieillissement qui ont bien évolué dans la science et la politique. L’objectif de ce Panorama de la société suisse est d’approfondir une sélection de thèmes en lien avec le vieillissement. Le tableau nuancé qui se dégage de cette publication dessine les multiples facettes et dimensions du vieillissement en Suisse.
Les Académies suisses des sciences ont publié la Charte suisse de littératie des données, souhaitant ainsi initier un changement culturel largement soutenu par la société en ce qui concerne l’usage des données générales et personnelles. L’un des objectifs est que chaque personne puisse être en mesure de déterminer comment les données personnelles sont traitées. La capacité d’évaluer de manière critique les données et les déclarations basées sur celles-ci est un autre but de la Charte.
Académies suisses des sciences (2024) : Charte suisse de littératie des données.
doi.org/10.5281/zenodo.11146009.
Un nouvel institut européen consacré à l'intelligence artificielle dans les sciences et des technologies de future axées sur les personnes et les communautés, et pas seulement sur le profit : tels sont les deux messages-clés rédigés par un groupe de scientifiques de renom. Nommé par les Académies suisses des sciences (a+), Andrea Emilio Rizzoli de l’Institut Dalle Molle d’études sur l’intelligence artificielle à Lugano a co-présidé ce groupe. Le nouvel institut fournirait une puissance de calcul hautement performante, une infrastructure cloud durable et des programmes de formation en IA pour les scientifiques. "Cela donnerait aux universités et aux instituts de recherche de toute l'Europe un accès équitable à des infrastructures d'IA de pointe", dit Andrea Rizzoli. Il est également recommandé d'encourager la recherche sur les questions philosophiques, juridiques et éthiques soulevées par l'utilisation de l'IA dans la science, ainsi que sur les implications en termes de droits humains fondamentaux, de transparence et de responsabilité. Faisant suite à une demande de la commissaire européenne Margrethe Vestager, ces recommandations soutiennent la stratégie de l'UE en matière d'IA dans la recherche et l'innovation. Elles ont été élaborées dans le cadre du Scientific Advice Mechanism de l’UE, qui fournit aux institutions de l'UE des connaissances scientifiques indépendantes et des recommandations politiques. Ce mécanisme comprend le consortium d’académies SAPEA, qui rassemble l'expertise de plus de 100 institutions à travers l'Europe, et le Group of Chief Scientific Advisors, dont les recommandations sont basées sur les résultats de SAPEA.
Afin de doter les générations futures des connaissances, des compétences et des valeurs nécessaires pour devenir des actrices et acteurs informé·e·s, critiques, responsables et conscient·e·s de l'éthique dans une société dotée d'une culture scientifique, cette nouvelle déclaration des académies européennes préconise de renforcer les programmes d'enseignement des sciences dès le niveau primaire.
Le bien-être, le progrès et peut-être même la survie de la société ont, aujourd'hui plus que jamais, besoin de citoyen·ne·s doté·e·s d'une culture scientifique. Alors que la science et la technologie s'imbriquent de plus en plus dans notre vie quotidienne et soulèvent des dilemmes éthiques, il est essentiel que les générations futures sachent comment les reconnaître et y répondre. L'ALLEA, la Fédération des académies européennes des sciences et des humanités, soutient que l'enseignement des sciences dès le primaire joue un rôle clé en dotant tous les jeunes apprenants des compétences et des valeurs qui leur permettront de relever ces défis avec succès.
Une nouvelle déclaration des académies européennes propose des recommandations pour aider à surmonter les obstacles posés par le système actuel de propriété intellectuelle afin que toutes les parties prenantes puissent bénéficier pleinement des nouvelles techniques génomiques. Ces techniques, telles que CRISPR-Cas, offrent un potentiel considérable pour contribuer au développement durable des cultures et à la sécurité alimentaire. Cependant, le système actuel de propriété intellectuelle présente des défis pour les éleveurs et les agriculteurs : le brevetage du matériel récolté est controversé, et l'on s'inquiète des violations involontaires de brevets ainsi que de la monopolisation de ces technologies et des variétés végétales qui en résultent. Après une étude de la manière dont le système actuel de propriété intellectuelle affecte les activités des éleveurs et des agriculteurs européens, la déclaration fait des recommandations pour surmonter les obstacles éventuels. Ces recommandations ont été rédigées par un groupe d'experts des All European Academies (ALLEA), co-présidé par Heinz Müller, membre du Forum Recherche génétique des académies suisses et anciennement à l'Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle.
Notre planète se noie dans le plastique : en 2019, plus de 353 millions de tonnes de déchets plastiques ont été produits. Sans mesures drastiques, 1 014 millions de tonnes pollueront chaque année les eaux et les terres d'ici 2060, selon l'OCDE. Les Nations Unies cherchent à conclure un accord contre ce grave problème environnemental mondial. Une réunion importante à cet effet aura lieu en avril 2024. Pour soutenir ces négociations, les académies scientifiques européennes émettent 10 recommandations.
András Báldi, co-auteur de ces recommandations, souligne l'urgence des mesures à prendre : « Les plastiques ne se décomposent pas, ils se désagrègent seulement en petits morceaux et ne se décomposent pas. Les micro et nanoparticules de plastique qui en résultent se sont entre-temps répandues partout sur la terre et se trouvent même dans notre corps. »
Redéfinir les parcours de carrière des doctorant·e·s ou postdocs en dehors de hautes écoles : nouveau rapport de l'OCDE avec des recommandations et des options politiques à cet effet. Ces recommandations se concentrent sur huit domaines : promouvoir la collaboration avec les employeurs en dehors de l'enseignement supérieur, fournir des compétences pour différentes carrières, valoriser les différentes options de carrière, soutenir le développement de carrière des chercheuses et chercheurs, promouvoir la mobilité intersectorielle ainsi que réorganiser et soutenir les carrières scientifiques. Verity Elston, co-directrice du Graduate Campus de l'Université de Lausanne et présidente du groupe d'experts internationaux qui a rédigé le rapport, explique : « Les recommandations fournissent des points de départ pour ceux qui travaillent à l'élaboration de cadres pour doctorant·e·s et postdocs: que ce soit dans les départements gouvernementaux, les organismes de financement, l'administration universitaire ou la gestion du corps enseignant ».
Bonnes pratiques pour la mise en place de très grandes infrastructures de recherche (Very Large Research Infrastructures VLRI), options pour améliorer leur fonctionnement et considérations stratégiques : tel est le contenu d'un nouveau rapport de l'OCDE destiné aux gestionnaires, aux bailleurs de fonds et aux décideurs.
Le rapport a été produit par un groupe d'experts du Global Science Forum (GSF) de l'OCDE qui a examiné plus de 60 VLRI et mené des entretiens avec les parties prenantes. Délégué par les Académies suisses des sciences, l'astrophysicien Willy Benz, de l'Université de Berne, a coprésidé le groupe.
Les VLRI sont des entreprises uniques et complexes, dotées d'une forte dimension internationale. Toutefois, l'évolution du contexte politique, socio-économique et scientifique remet en question leur planification et gestion. Comme le constate Willy Benz : « Les contraintes budgétaires et les attentes liées à la réalisation des objectifs de développement durable font que les VLRI doivent démontrer leur impact au-delà de la production d'une science de classe mondiale : les retombées socio-économiques, le développement des talents et des compétences, le renforcement des capacités et les relations publiques sont quelques d'exemples».
Le Global Science Forum offre aux hauts responsables des pays membres de l'OCDE un espace de consultation avec l'objectif de soutenir l'amélioration des politiques scientifiques de ces pays et de partager les bénéfices de la collaboration internationale.
It is obvious that we humans have a global responsibility, also in our own interest. In this situation, however, we lack not only a holistic strategy and an organisation capable of acting globally but also generalists who understand the bigger picture, who can discern the relevant connections and who – thanks to holistic methods – can propose and implement holistic solutions. Without this strategy, without this organisation and without these generalists, our future will increasingly become an odyssey in dense fog with a high probability of collapse.
The project “Unity of science and a real studium generale” has, in fact, the not-so-modest aspiration of providing the foundations not only for the strategy and organisation mentioned above but, above all, for the urgently needed generalists. When building these foundations, we must first of all bear in mind that our world today is increasingly dependent on the sciences (from German: Wissenschaften), if only because of the growing complexity. Secondly, our fundamental problems such as energy, the environment and population growth are transdisciplinary problems in scientific terms. These problems elude the grasp of the individual scientific disciplines – also when they are added together in a more interdisciplinary approach. Rather, we need additional transdisciplinary approaches that can unite the scientific disciplines under superordinate aspects and thereby change them: It is a matter of bringing together the different scientific disciplines, which is tantamount to a second enlightenment. Thirdly, today‘s sciences cannot guarantee this transdisciplinarity because they are led by specialists and lack the necessary generalists.
In order to guarantee this transdisciplinarity, the general part of the sciences is required as a basis in which the individual scientific disciplines can be embedded. This leads to the unity of science. And on this basis, the unity of science, a real studium generale of two semesters‘ duration must be institutionalised at our universities. Such a studium generale is therefore a real studium generale because, in contrast to existing studia generalia, it is holistic. This studium generale could also be called studium fundamentale. The graduates of this real studium generale are the generalists we so urgently need. And these generalists should ultimately be able to assume our responsibilities in the Anthropocene, in cooperation with all of us, especially with regard to strategy and organisation.
Saner, Luc (2023). Allgemeiner Teil der Wissenschaften. Auf dem Weg zur Einheit der Wissenschaft und zu einem echten Studium generale.
Vers une consommation alimentaire durable
Faire de l'alimentation durable et saine un choix facile et abordable pour les consommatrices et consommateurs : c'est nécessaire pour transformer la consommation alimentaire parce qu'elle a un impact majeur sur l'environnement et parce que l'obésité et le surpoids touchent environ 60% des adultes et 30% des enfants en Europe. Un rapport scientifique du consortium d'académies SAPEA (Science Advice for Policy by European Academies) s'exprime sur l'influence de la consommation alimentaire. Sur cette base, le Group of Chief Scientific Advisors émet des recommandations politiques. Ces deux documents sont élaborés dans le cadre du Scientific Advice Mechanism de l'UE. Tanja Schneider, de l'Université de Saint-Gall, a contribué au rapport SAPEA au nom des Académies suisses des sciences.
Le gaz naturel n'est pas plus propre que les autres combustibles fossiles et ne constitue pas une alternative au charbon sur la voie d'un approvisionnement énergétique sans CO2. C'est ce que montre clairement ce nouveau rapport de scientifiques européens.
L'utilisation du gaz naturel à la place du charbon ou du pétrole ne réduit que peu ou pas du tout l'impact des gaz à effet de serre. Pour mitiger les changements climatiques, il est crucial d'arrêter d'utiliser tous les combustibles fossiles, d'interdire les nouvelles chaudières au gaz naturel et de développer massivement la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables. Les émissions de méthane n'ont qu'une durée de vie d'environ 10 ans dans l'atmosphère, dix fois plus courte que celle du CO2, mais leur potentiel de réchauffement climatique sur 20 ans est plus de 80 fois supérieur à celui du CO2. Le nouveau rapport scientifique recommande les pompes à chaleur et le chauffage urbain comme alternatives aux chaudières à gaz.
L'UE doit combler les lacunes pour que l'interdiction des trois principaux néonicotinoïdes, adoptée en 2018, ne soit pas davantage compromise, selon un nouveau rapport des Académies européennes.
Les néonicotinoïdes, une classe d'insecticides, affectent les pollinisateurs et autres insectes utiles sur une grande échelle, menaçant ainsi la biodiversité et, à plus long terme, la sécurité alimentaire. Le rapport scientifique fait l'éloge de la protection intégrée des cultures de l'UE, comprenant l'interdiction des trois néonicotinoïdes, comme étant la bonne voie vers une agriculture durable. Il pointe toutefois des lacunes dans la mise en œuvre : selon des études, sept échantillons de miel sur dix contiennent encore des traces d'au moins un des pesticides dangereux pour les abeilles. "Il est contre-productif de tout tuer, car une fois que le ravageur s'est habitué au pesticide, il peut ne plus y avoir d'ennemis naturels, et encore moins de pollinisateurs importants. C'est un problème similaire à celui de l'utilisation généralisée des antibiotiques", commente Edward Mitchell de l'Université de Neuchâtel et qui les Académies suisses des sciences ont nominé pour contribuer au nouveau rapport.
Les accords de lecture et de publication, appelés « Big Deals », facilitent les publications en Gold Open Access. ALLEA, l'association des académies européennes, les salue donc, mais souligne qu'ils ne tiennent pas la promesse d'un système équitable pour le partage et l'accès aux publications de recherche. Alors que les lois européennes et nationales sur le droit d'auteur prévoient de nombreuses règles pour promouvoir de tels systèmes, les accords actuels ne les prennent généralement pas en compte. ALLEA recommande donc aux chercheuses et chercheurs et aux bibliothèques de mieux prendre en compte leurs droits lors de la négociation des futurs contrats et de s'écarter du modèle de cession des droits qui domine actuellement. En outre, les lois nationales sur le droit d'auteur devraient être harmonisées, des droits de seconde publication sans embargo être introduits dans toute l'UE et un écosystème de publication à but non lucratif et orienté vers la communauté être développé.
Le dernier rapport du Group of Chief Scientific Advisors recommande à l'UE de planifier et de se préparer à l'ensemble de l'échelle de temps des crises, de la préparation à la réaction et au rétablissement. Le rapport souligne que les approches de la gestion des risques et des crises sont à repenser, car les crises changent de nature, traversent les frontières et les secteurs, avec des effets en cascade et se chevauchent sur la société, l'économie et l'environnement. Les autorités de l'UE sont donc conseillées de renforcer des synergies entre les institutions européennes et entre celles-ci et les États membres. Les recommandations des Chief Scientific Advisors sont fondées sur l'analyse du réseau d'académies SAPEA (Science Advice for Policy by European Academies) dans le contexte du Scientific Advice Mechanism qui fournit des conseils indépendants et interdisciplinaires sur demande à la Commission européenne afin de soutenir l'élaboration des politiques.
Un nouveau rapport des académies européennes contient des recommandations visant à atténuer les effets néfastes des activités du système académique sur le climat. En montrant que les voyages aériens sont une source majeure d'émissions de gaz à effet de serre, il suggère que les interactions virtuelles sont essentielles à la mise en place d'un système académique durable, en choisissant soigneusement de faire coexister des réunions en personne, hybrides, basées sur des plateformes ou entièrement virtuelles. Le rapport souligne toutefois que, par exemple, les superordinateurs, les bâtiments et l'électricité peuvent être des sources d'émissions aussi importantes, voire plus, que les voyages en avion, en fonction de la nature des opérations de la partie prenante. Le rapport a été rédigé par ALLEA, la Fédération européenne des Académies des sciences, et Die Junge Akademie en Allemagne. Agnes Kreil de l'EPF Zurich a contribué au nom des Académies suisses des sciences.
Une nouvelle déclaration qui examine le système actuel des brevets dans le contexte des objectifs de la science ouverte contient plusieurs recommandations visant à concilier ces deux éléments apparemment contradictoires de la politique de recherche. L'élément clé est la proposition d'introduire un délai de carence d'au moins un an pour les demandes de brevet afin d'ouvrir les connaissances le plus tôt possible. En outre, les auteurs de la déclaration de l'association faîtière des académies européennes ALLEA concluent que les revenus des brevets ne doivent pas être considérés comme un substitut aux fonds publics et que l'activité des brevets doit être utilisée avec beaucoup de prudence comme critère d'évaluation de la performance des institutions de recherche, des projets et des individus.
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